2ème Version

Jun 24, 2020

Accord de Glasgow:
Engagement des peuples pour le climat

Le cadre institutionnel utilisé par les gouvernements, les organisations internationales et l’ensemble du système économique face à la crise climatique ne parvient pas à maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5 ou 2°C d’ici 2100. Ce cadre institutionnel a été conçupour échouer et pour créer une illusion d’action climatique alors que les mesures décisives sont retardées et que les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter. Les principaux accords institutionnels sur les changements climatiques, notamment le protocole de Kyoto et l’accord de Paris, n’ont pas produit la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre nécessaire pour stopper les changements climatiques. L’accord de Paris n’est qu’une procédure, et ne pourra pas à lui seul atteindre l’objectif de prévenir les pires conséquences des changements climatiques.

Des centaines de gouvernements, de municipalités et d’organisations ont déclaré une urgence climatique et des protestations massives dans les rues du monde entier ont appelé à plusieurs reprises à une action décisive pour la justice climatique d’ici 2030 ainsi qu’à un consensus scientifique sur la nécessité de réduirede 50% les émissions de gaz à effet de serre au cours de cette période. Ce puissant mouvement pour la justice climatique a besoin de nouveaux outils pour résoudre ces contradictions fondamentales et pour inverserle scénario mondial, à savoir, l’impuissance institutionnelle au pouvoir social.

Aussi, les organisations et mouvements sociaux signataires déclarent:

  1. Le besoin de réduire collectivement les émissions de gaz à effet de serre, en prenant en main leurs propres responsabilités et en abandonnantle seul axe de la lutte institutionnelle - à savoir l’accent mis sur les négociations avec les gouvernements et les Nations Unies;
  2. La non-coopération politique et économique ainsique l’intervention non violente, notamment la désobéissance civile, sont les principaux outils permettant de réaliser l’accord de Glasgow. Dans ce contexte, la désobéissance civile est définie comme la rupture non violente des lois, intentionnelle et justifiée, réaliserde manière publique, à l’attention des gouvernements, des entreprises publiques et privées et des infrastructures, que nous avons l’intention d’utiliser en dernier ressort, vu que les actions précédentes ont démontré que le pouvoir politique et économique est resté inflexible et apathique face à la crise environnementale mondiale. Nous interprétons la désobéissance civile comme une tactique collective mise en œuvreavec sincérité et conviction morale pour lutter pour la justice entre des personnes libres et égales, consistant en des actions soigneusement choisies, utilisant des moyens non violents. Nous serons responsables de nos actes de désobéissance civile, et nous serons solidaires avec celles et ceux face à la répression ou les conséquences juridiques de leurs actes de désobéissance civile. Compte tenu de l’urgence croissante face au climat et àl’écologie, nous sommes convaincu(e)s que l’inaction est criminelle et nous pensons que nous serions responsables si nous n’enfreignions pas les lois qui établissent, protègent ou reproduisent l’effondrement de nos conditions environnementales matérielles mondiales.
  3. Le cadre politique dont ont besoin ces réductions et l’action en faveur du climat sera celui de la justice climatique, qui est définie comme " "
  4. La production d’un inventaire sur les principaux secteurs, émetteurs de gaz à effet de serre et les futurs projets dechaque pays, qui seront nationalement et internationalement annoncés et définis par ordre de priorité de fermetures;
  5. Définir leurs propres stratégies locales et nationales pour mettre en œuvrele processus afin d’arrêter les nouveaux projets, les secteurs et infrastructures grands émetteurs de gaz à effet de serre, et demander le soutien d’autres organisations appartenant à l’accord de Glasgow (au niveau national et international);
  6. Soutenir d’autres organisations appartenant à l’accord de Glasgow avec des outils permettant d’atteindre les objectifs de cet accord.

L’accord de Glasgow entrera en vigueur lorsqu’au moins ( ?) des organisations et mouvements sociaux de ( ?) pays de tous les continents l’auront signé.


Notes:

L’indication des réductions nécessaires au niveau national sera basée sur des méthodologies telles que le Climate Equity Reference, le Climate Fair Shares ou le Paris Equity Check qui proposent des contributions nationales équitables basées sur les émissions historiques et les capacités.

Deux mois après la signature de l’accord, tous les membres de l’Accord de Glasgow auront produit leur premier inventaire national sur les nouveaux projets et sur les principaux émetteurs avec l’ordre de priorité des fermetures. Dans chaque pays, les membres produiront cette liste collectivement. Ces informations seront centralisées sur un site web public de l’Accord de Glasgow et communiquées directement à tous les membres. Ce site web recevra également lesinformationsissuesdes organisations qui demanderontde l’aide.

Un modèlesera fournipour cet inventaire.


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